En savoir plus sur : les Beaux-Arts, leur intérêt et leur histoire
Vous êtes passionné d’art et souhaitez en apprendre davantage sur le domaine artistique et créatif ? C’est le moment de faire le point sur les Beaux-Arts ! Regroupant de nombreuses disciplines artistiques d’hier et d’aujourd’hui, cette classification a toujours su évoluer avec son temps.
Tout savoir sur la classification des Beaux-Arts
Utilisé pour la première fois en 1767, le terme Beaux-Arts désigne un ensemble de pratiques artistiques centrées sur le beau. Ainsi, l’œuvre artistique doit être jugée pour ce qu’elle est, et non pour sa capacité à servir un besoin. Mais qu'est-ce exactement que cette classification ? Comment distinguer l'art "beau" de l'art "utile" ? Quelle différence y a-t-il entre les Beaux-Arts et l'École des Beaux-Arts ? Les réponses dans la suite !
Les Beaux-Arts : que sont-ils exactement ?
Dans leur conception classique, les Beaux-Arts désignent les arts faisant appel à l’esprit et à l’imagination. L’objectif ? Produire des objets purement esthétiques, harmonieux et équilibrés. Parmi les disciplines traditionnellement regroupées sous cette appellation, on retrouve :
- La peinture,
- La sculpture,
- L’architecture,
- Le dessin et la gravure.
Pendant de nombreuses années, les Beaux-Arts se sont distingués par une approche académique, fidèle aux idéaux esthétiques de l’Antiquité. La maîtrise technique primait sur l’expression artistique. Aujourd’hui, le domaine s’est affranchi de nombreuses règles, et s’est ouvert à bien d’autres disciplines créatives.
Les beaux-arts : l’art « beau » en opposition à l’art « utile »
L’opposition entre l’art « beau » et l’art « utile » est au cœur même de la définition des Beaux-Arts.
- L’art « beau » (ou désintéressé) est pratiqué pour la contemplation. Il met en avant l’expression sensible et la stimulation de l’esprit, en opposition à l’idée de contrainte fonctionnelle ou commerciale.
- L’art « utile », quant à lui, vise à résoudre un problème ou répondre à un besoin. On parle alors d’Arts Appliqués ou Décoratifs (design, mode, artisanat, etc.), qui mettent la créativité au service d’une contrainte.
Historiquement très forte, cette différence tend aujourd’hui à se réduire. Certaines pratiques comme le design ou le graphisme ont en effet su acquérir une reconnaissance artistique significative.
Beaux-Arts et école des Beaux-Arts : quelle différence ?
Si l’École des Beaux-Arts tient son nom du domaine éponyme, il ne faut pas confondre les deux. Institution académique historique, l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (ENSBA) est une structure éducative visant à former de nouveaux artistes. Son programme initial était d’ailleurs strictement basé sur les disciplines mentionnées précédemment.
Aujourd’hui, l’école a suivi l’évolution du domaine et intègre de nombreux arts contemporains. Elle propose ainsi un enseignement plus large et expérimental, incluant des disciplines telles que :
Histoire et évolution des beaux-arts à travers les siècles
Trouvant leurs racines dans l’Antiquité, les Beaux-Arts ont connu de nombreuses évolutions avant de devenir tels que nous les connaissons. Origines gréco-romaines, classification médiévale et naissance du concept moderne : voici toute leur histoire.
Origines des beaux-arts dans l’Antiquité
Dans l’Antiquité gréco-romaine, la notion d’art était radicalement différente de la nôtre. Il n’y avait pas de distinction entre « beau » et « utile », mais entre les disciplines intellectuelles et physiques. Étaient ainsi considérés comme nobles les arts purement théoriques, pratiqués par les citoyens n’ayant pas besoin de travailler pour vivre.
Ces Arts Libéraux étaient classés en deux groupes :
- Le Trivium (sciences de la parole).
- Le Quadrivium (sciences des nombres).
La peinture, la sculpture et l’architecture n’étaient alors pas vues comme disciplines artistiques, mais comme des savoir-faire techniques.
La classification médiévale des arts
Au Moyen-Âge, cette hiérarchie s’est renforcée. Les Arts Libéraux ont formé la base de l’enseignement universitaire. Les activités manuelles, quant à elles, ont été classées dans les Arts Mécaniques (ou Arts Serviles). Ces derniers étaient jugés inférieurs et indignes de l’homme noble, car ils impliquaient effort physique, manipulation de matière et rémunération.
C’est au XIIᵉ siècle qu’apparait la première classification des sept Arts Mécaniques :
- Lanificum (filage, tissage, vêtements).
- Armatura (armement et construction).
- Navigatio (navigation et commerce).
- Agricultura (agriculture et jardinage).
- Venatio (chasse et cuisine).
- Medicina (médecine et pharmacie).
- Theatrica (spectacle, musique, jeux).
Dans cette classification, peintres et sculpteurs pouvaient appartenir à plusieurs catégories.
Les beaux-arts, du XVIIIᵉ siècle à nos jours
Il faudra attendre la Renaissance pour voir émerger la notion d’Artiste-Génie. De grands noms tels que Léonard de Vinci ont élevé la peinture et la sculpture au rang d’arts intellectuels. L’artiste était alors vu comme penseur et théoricien, et plus seulement comme artisan. Au XVIIIᵉ siècle, la classification change et comprend cinq principales catégories :
- Architecture ;
- Sculpture ;
- Peinture ;
- Musique et danse ;
- Poésie.
C’est à partir de ce moment que le terme « Beaux-Arts » est adopté. La classification va quelque peu changer au fil des siècles suivants, mais rester sensiblement la même jusqu’au XXᵉ siècle. S’ajoutent alors cinq nouveaux arts, pour arriver au total des dix arts que nous connaissons aujourd’hui. Une classification qui n’est pas figée et peut encore évoluer dans les années à venir.
Quels sont les 10 arts du 21ᵉ siècle ?
Si on vous dit 7ᵉ art, vous savez très probablement qu’on vous parle du cinéma. Mais pourquoi est-il appelé ainsi ? Et qu’en est-il du 1ᵉʳ art, du 3ᵉ ou encore du 8ᵉ ? Découvrons ensemble la classification actuelle des arts !
Les arts plastiques « traditionnels »
La classification des arts telle qu’on la connait aujourd’hui reprend celle qu’avait faite Hegel. On retrouve ainsi l’architecture, la sculpture et les arts visuels en tête de liste.
- 1ᵉʳ art : l’architecture. Il s’agit de l’art d’ériger des édifices selon des concepts esthétiques et des règles de construction. Entrent également en jeu l’environnement social et la fonction du bâtiment.
- 2ᵉ art : la sculpture. Cette discipline artistique consiste à réaliser des formes volumineuses grâce à différentes techniques (modelage, soudure, haut/bas-relief…). Un terme issu du latin « sculpere », signifiant « enlever des morceaux à une pierre ».
- 3ᵉ art : les arts visuels. Si la peinture en fait bien évidemment partie, elle a progressivement été rejointe par d’autres disciplines. On peut notamment citer le dessin, la photographie, le graphisme ou encore la gravure.
Le domaine des arts et de la culture
Viennent ensuite les arts qui ne sont plus considérés comme plastiques. À savoir la musique, la littérature, les arts de la scène et le cinéma.
- 4ᵉ art : la musique. Un art fait de rythmes, de nuances, de sons et de silences, mais aussi de fréquences et de timbres. Souvent considérée comme une sorte de poésie, elle fait partie intégrante de la culture.
- 5ᵉ art : la littérature. Expression du langage, la littérature n’a pas pour seul but de transmettre des informations écrites. Comme toute autre forme d’art, elle laisse libre cours à la sensibilité de l’auteur.
- 6ᵉ art : les arts de la scène. Autrement appelés « spectacle vivant », les arts de la scène regroupent un certain nombre de disciplines. Théâtre, danse, arts de rue, cirque, théâtre de marionnettes ou encore opéra en font partie.
- 7ᵉ art : le cinéma. Le fameux ! S’il fait initialement partie des arts du spectacle, il est devenu une forme d’art à part entière. Il se distingue en effet du spectacle vivant par le fait qu’il soit enregistré et travaillé en postproduction.
Les « nouveaux » arts ou arts modernes
Parmi les arts les plus récemment ajoutés à la liste, on trouve les arts médiatiques, la bande dessinée et le jeu vidéo. Encore décriés par certains, ils ont pourtant une place bien méritée dans l’univers des beaux-arts.
- 8ᵉ art : les arts médiatiques. Ces derniers concernent la radio, la télévision, mais aussi tout média audiovisuel transmettant un son et/ou une image. Pour les désigner, on parle également d’art numérique.
- 9ᵉ art : la bande dessinée. Véritable forme d’expression possédant ses propres codes, la bande dessinée s’est imposée dans le monde entier. On la retrouve par exemple sous le nom de « comics » aux États-Unis, ou de « manga » au Japon.
- 10ᵉ art : le jeu vidéo. Longtemps boudé, le jeu vidéo a officiellement intégré le monde de l’art en 2006, quand le Ministère de la Culture français l’a reconnu comme discipline artistique. En 2012, le MoMa (Museum of Modern Art) de New York a quant à lui ajouté 14 jeux à sa collection d’œuvres d’art.
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